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septembre 6 h. Une violente explosion ébranle alors tout le
village. Les quelques vitres encore intactes se brisent en mille miettes.
Cette fois, les trois ponts ont bien sauté. L'ouvrage routier,
s'il a perdu ses deux trottoirs, effondrés dans la rivière,
a conservé l'essentiel de son arche centrale. Même sérieusement
fissurée, la chaussée va permettre le passage presque
immédiat des derniers convois allemands puis des éléments
légers de la 1ère D.B.
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Quant
au pont ferroviaire, la voûte médiane a davantage souffert
mais, dans les jours à venir, le Génie de l'armée
française aura vite fait de jeter une passerelle métallique
sur l'arche entamée. En somme, beaucoup de bruit pour peu d'effet.
Celui de St-BERNARD, par contre, a perdu sa travée centrale
de dix-huit mètres de longueur.
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