Appuyé
par des tirs de mortier, l'aspirant BEAUVISAGE reprend sa progression
vers le nord. Sa 3e section utilise les chemins des hauteurs. Parvenu
à la Citadelle, il plonge sur la N.6 et songe à s'installer
près du cimetière où ses hommes lui amènent
un prisonnier. Il n'en aura pas le loisir. Un convoi allemand de deux
cents hommes à pied suivis de leurs véhicules et de
trois canons antichars se présente, au même endroit,
par la Nationale. Peut-être s'agit-il de l'unité que
nos artilleurs, vers 9 h, ont laissée filer en intervenant
trop tard.
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A
nouveau l'aspirant se voit contraint de se replier devant un ennemi
supérieur en nombre et en puissance de feu. La bagarre fait
rage. Derrière lui, sur la colline, une vingtaine de nos chars
T.D. ont été surpris plus tôt dans la matinée
par une pièce allemande placée le long de la route,
en face de la gendarmerie. Deux blindés ont été
neutralisés mais leurs équipages -cinq hommes chacun-
ont pu se dégager sans trop de mal.
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