Rome

Les romains sont réputés pour l’édification de leurs routes.
La table de Peutinger, copie médiévale d’un document antique, représente le réseau des principales voies de l’empire romain depuis l’est de l’Angleterre jusqu’à l’embouchure du Gange. C’est un rouleau de près de sept mètres de longueur composé de onze feuilles de parchemin. Malgré l’étirement infligé aux contours géographiques et qui rend la lecture difficile, les itinéraires routiers qui sont figurés par des lignes brisées sont schématiquement exacts. Chaque station est marquée par une brisure, et porte un chiffre donnant la longueur de l’étape, exprimée en lieues gauloises ou en milles romains. Ce serait une copie de 1265 d’un document du 4ème siècle.

 

Lyon, capitale de la Gaule Lyonnaise se nomme alors Lugdunum.

Autre spécialité romaine : le cadastre Il faut découper en fines lanières le territoire des colonies pour les attribuer aux colons et aux légionnaires

La trace de ce parcellaire subsiste souvent de nos jours.

On retrouve même quelques bornes avec l’indication des « coordonnées »

Au fur et à mesure de l’édification des villes, il faut en assurer l’alimentation en eau. Une fontaine offrant à tous les citoyens l’eau courante est un signe de civilisation, aussi, les romains n’hésitent pas à entreprendre des travaux formidables pour acheminer l’eau captée à la source. Nous n’avons pas le pont du Gard chez nous, mais Lyon a bénéficié de quatre aqueducs. L’aqueduc des Monts d’Or a été reconnu sur 26 km, celui d’Yzeron sur 27 km, celui de la Brevenne sur 66 km et le plus long, celui du Gier sur 75 km, soit environ 126 km au total.

Qui sont les hommes qui ont effectué ce travail : la corporation des agrimensors.

Voici la stèle funéraire d’un géomètre, avec la représentation de son instrument de travail.

Avec quels moyens ?

Le mensor agrarius ou gromaticus utilise la groma

pour tracer le quadrillage parcellaire à angles droits,

mais aussi l’équerre d’arpenteur comme celle-ci, du 3ème siècle, trouvée en fouille. Cet instrument a perduré très peu modifié jusqu’à nos jours.

Pour conduire l’eau des aqueducs par gravité, ils utilisent le chorobate, décrit par Vitruve, avec sa cannelure qui reçoit l’eau qui va assurer l’horizontalité.

Un instrument étonnant a été décrit dans le texte Dioptra par Héron d’Alexandrie au premier siècle. Les historiens l’ont reconstitué graphiquement.

La dioptre préfigure l’alidade que nous retrouverons beaucoup plus tard, au 16ème siècle. Héron d’Alexandrie était-il le Léonard de Vinci de l’époque, génial visionnaire et inventeur ? Aucun vestige ni représentation graphique n’a été retrouvé à ce jour.

Une interprétation audacieuse l’a transformée, à l’aide de l’adjonction d’un cercle vertical et d’engrenages avec vis sans fin, en appareil astronomique.

Les longueurs étaient mesurées à l’aide de perches.



 

Voici des mesures étalon affichées sur les murs du marché romain de LEPTIS-MAGNA en LIBYE.

mais que s'est-il passé au moyen-âge ?